Fun Life de Choé Louveau

Tout d’abord, je voulais remercier les Editions Persée pour ce livre qui malheureusement n’a pas su me convaincre…

Editeur : Editions Persée

Note: 1,5/5

 L’histoire

Taylor, Serena, Flo et Max sont quatre adolescents de Boston qui quittent leur vie pour aller s’installer à Los Angeles et intégrer la School of Music. Simultanément, une maison de production leur propose de produire leur premier single, car avant tout, les quatre ados forment un groupe de musique appelé Fun Life. C’est le début de la gloire et le début de leur immersion dans le monde des célébrités !

 Mon avis

Que dire… ? Il est rare que je mette une aussi mauvaise note et jusqu’au milieu du livre, je me suis dit que ce livre pouvait être passable si on passait outre les fautes de typo et le style d’écriture très oral. Mais il faut se rendre à l’évidence : il n’y a rien de crédible dans cette histoire. Peut-être suis-je juste trop âgée pour lire ce genre de livre et y accrocher ? Il y a tellement de choses qui m’ont dérangé que je ne sais pas par où commencer.

L’histoire est écrit du point de vue de Taylor et Serena – à part un ou deux chapitres. Tout commence comme dans un rêve pour nos personnages principaux, ils s’installent à Los Angeles dans une maison de rêve en plein milieu de l’année scolaire et ils s’achètent des voitures comme on achète son pain ! Dès le début, on sait qu’ils ont de l’argent et qu’ils en profitent !  Ça m’a vraiment dérangé de voir l’histoire se dérouler avec quasiment aucun adulte. Ils ont tous entre 17 et 18 ans, mais ça paraît normal qu’ils vivent seuls, aient de l’argent. Les Fun Life n’ont pas de manager, c’est Max, un membre du groupe qui les gèrent. Le fait qu’ils ne soient même pas majeurs aux Etats-Unis n’a pas l’air de poser de problèmes.

Question relations, on va dire qu’ils sont vraiment tous heureux en amour. Il y a quelques mini tensions pour mettre un peu de piment, mais sinon, c’est plutôt les idylles parfaites avec des filles qui n’arrivent pas à croire que le garçon de leur rêve puisse s’intéresser à elle ! Et là, rebelote, les couples emménagent déjà les uns chez les autres et passent constamment leur temps dans la grande maison de Fun Life ! C’est vraiment une colocation d’enfer ! Pour ne pas gâcher le tout, tous les membres du groupe Fun Life sortent avec des célébrités du petit écran. Sinon ça ne serait pas drôle !

Côté musique et célébrité, c’est la gloire assurée dès leur premier single. Tout le monde adore leur musique, ils enchaînent les tubes. Il me semble que la seule critique « négative » qu’ils reçoivent est un commentaire du genre « mais sont-ils un phénomène de mode ou le succès va-t-il durer ? ». Mais on est vite rassuré, leur succès dure et en plus des chanteurs célèbres leur proposent des duos.

Mais attention, le groupe affronte des épreuves tout de même. Toutes les épreuves qu’ils affrontent sont dignes de véritables tragédies : accidents de voiture, petit copain violent, mort, etc. A la première catastrophe, je me suis dit « bon, pourquoi pas », mais après l’accumulation de gros scénarios catastrophes – mais pas de panique, les Fun Life savent toujours bien rebondir et ils sont épaulés par leurs amis stars – je n’en pouvais plus.

Clairement, l’auteure a dû trop regarder Disney Channel et ses séries du genre Hanna Montana ! Tout est cliché. Je pense que jusqu’à la moitié du roman, j’aurais pu me dire que j’étais juste trop âgée pour accrocher à l’histoire mais que le roman pourrait éventuellement plaire à des plus jeunes. Mais tout devient encore plus irréaliste – si, si, c’est possible. Je vais spoiler, mais pour vous montrer l’énormité de ce qu’il se passe : un membre de Fun Life adopte un enfant de 11 ans ! Le petit garçon est parfait bien sûr et il appelle ses parents adoptifs « maman » et « papa » alors qu’ils ont seulement 7 ans de plus !!

Si vous aimez Disney Channel, si vous aimez les clichés, si vous aimez quand tout se déroule dans un conte de fée des temps modernes, peut-être que ce livre est fait pour vous. Je n’ai pas du tout accroché au livre et pourtant, je trouvais la quatrième de couverture prometteuse. Je pense que l’auteur ne manque pas de talent, juste d’imagination et de maturité pour écrire une bonne histoire qui ne soit pas un copier-coller des séries américaines.