Le Guide des âmes perdues de Catherine Leroux

Un grand merci aux Editions Denoël pour la découverte de ce roman qui m’a étonné et m’a fait découvrir la littérature québécoise.

Editeur : Editions Denoël (320 pages)

Date de parution: 05.02.2015

Note: 3,5/5

Quatrième de couverture

Un après-midi dans le sud des États-Unis, deux fillettes se promènent le long d’une voie de chemin de fer.

Dans leur maison au nord de l’Atlantique, Madeleine et son fils découvrent, à l’occasion d’un examen médical, qu’ils constituent un cas scientifique exceptionnel.

Non loin de là, Ariel et Marie forment un couple très uni. Ils évoluent dans un milieu politique féroce où la révélation de leurs origines va bouleverser leur vie.

Sur la côte californienne secouée par les séismes, Simon et Carmen apprennent l’identité de leur père. Ils comprennent alors que la vérité est parfois plus douloureuse que le mensonge.

Entre ces personnages, l’auteur dessine une cloison fine qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant les frontières entre les secrets, la vérité et l’inouï. Inspiré de cas réels extraordinaires, Le Guide des âmes perdues est un roman choral lumineux qui touche l’essence des sentiments.

Mon avis

Ce roman est un roman à plusieurs voix qui se passe en Amérique du Nord. J’ai trouvé la plume de l’auteure très légère avec un côté poétique alors que les sujets abordés sont tristes, pesants et parfois tragiques.

On alterne donc les chapitres avec plusieurs personnages et plusieurs points de vue. On a Monette et Angie, les deux jeunes soeurs dont l’histoire ne prend pas dans le livre mais n’est pas la moins marquante. Madeleine et son fils, dont les chapitres sont plus longs, plus mélancoliques. Ariel et Marie, un couple quasiment fusionnel qui ne peut pas se passer l’un de l’autre. Simon et Carmen, frère et soeur qui ne connaissent pas leur père. Le point commun entre ces quatre duos? Ils vivent tous une histoire de famille forte et particulière. Quel est le lien entre ces quatre duos? On ne le sait que vers la fin du roman et ce sont des liens très ténus, mais j’ai apprécié que l’auteure prenne le temps de faire ces liens pour ne pas en faire que quatre histoires séparées.

Ce livre n’est vraiment pas très joyeux et j’en suis même ressortie avec une certaine mélancolie. Mélancolie pour ces destins atypiques, ces histoires parfois tragiques, ces relations difficiles et non comprises. J’avoue qu’au départ, je me suis demandée où toutes ces histoires menaient, mais finalement, je me suis juste laissée portée par la plume de l’auteure.

J’ai été choquée par certaines histoires et étonnée. Les relations sont plutôt compliquées et torturées, ce ne sont pas des relations que l’on souhaiterait avoir. A la fin du roman, l’auteure nous donne ses inspirations pour ces histoires qui ont été tirées d’histoires vraies qui sont vraiment arrivées. On comprend que le point de départ et le but du livre est de mettre en valeur certains faits de leur vie.

Ces histoires étant tirées en quelques sortes de faits divers, j’ai trouvé que les personnages étaient surtout définies par leur drame personnel et un bémol est que je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à eux ou encore à m’identifier. J’ai trouvé que paradoxalement on entrait dans l’intimité de ces gens mais on gardait une certaine distance comme des observateurs.

C’est tout de même un très bon roman que je recommande à celles et ceux qui veulent une lecture sur la vie de personnages pas forcément extraordinaires mais aux vies plutôt atypiques. Ce n’est pas une lecture joyeuse et vous n’en sortirez surement pas sans y réfléchir. N’hésitez pas à tenter une plongée dans ce guide des âmes perdues.

57 réflexions sur “Le Guide des âmes perdues de Catherine Leroux

    • Je pense qu’effectivement ça pourrait être un roman qui te plait et te parle! Les liens sont vraiment très fins, pas grand chose de flagrant, mais assez pour être content de réussir à faire les rapprochements 🙂

  1. Je suis intriguée par ses différentes histoires, et me demandent bien qu’elle peut être la chute, leur point commun !! alors malgré la mélancolie qui en ressort, je reste curieuse !! Merci pour la découverte, bisous

  2. Je viens de le commencer et après environ 50 pages je le mets un peu en pause car c’est vrai qu’il est assez lourd. Après avoir lu La colline aux esclaves qui est très prenant je ne suis pas sûre que ce soit le livre parfait ahah. Je vais peut être prendre un autre livre en attendant… 🙂

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  4. On ressent toute la mélancolie du bouquin dans ta chronique… Je ne sais pas trop si le livre me plairait du coup : j’aime les drames, mais quand il y a de l’action et là, je n’ai pas l’impression qu’il y en est beaucoup (ou peut-être que je me trompe ?!).
    Peut-être que je l’emprunterai si je le croise à la médiathèque : la seule auteure canadienne que j’ai lu est India Desjardin (ça ne m’a pas l’air d’être franchement du même genre !).
    Bonne journée !

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