En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut

Depuis le temps que j’entendais parler de ce roman, il était temps que je le découvre!

Editeur : Editions Folio (172 pages)

Note: 3/5

L’histoire

Elle, elle n’a pas de prénom. Lui, s’appelle Georges. Ils ont un fils né de cet amour unique et fou. Ils passent leurs soirées à recevoir et danser.

C’est l’histoire d’un amour décalé. C’est l’histoire d’une famille unique. Entre rêve et folie, jusqu’où doit-on laisser aller l’imagination?

Mon avis

Je m’attendais pas à ce que ce livre soit si court mais dès les premières pages, j’ai senti que ce livre serait déprimant!

On y retrouve une belle histoire d’amour racontée du point de vue du fils avec un brin de mélancolie et de folie. C’est le genre d’ambiance qui me rend complètement dépressive et dont je ressors toujours mitigée ne sachant pas si j’ai apprécié car c’est un livre qui a su me toucher mais qui m’a aussi dérangé.

Tout le long du livre, il règne une certaine nostalgie mêlée à beaucoup de folie et de joie. Le récit est à la première personne, du point de vue du fils. C’est beau mais j’ai ressenti tellement de tristesse. Peut-être est-ce parce qu’on a le point de vue d’un enfant qui se veut un peu naïf tout en étant conscient d’une réalité pas toujours exprimée? Par moment, nous avons aussi quelques passages du journal du père, Georges.

Ce livre raconte l’histoire de cette famille atypique, on ne sait que croire car tout a l’air vrai tout en étant tiré par les cheveux. Les parents passent leur temps à faire la fête, boire et danser. Je ne veux pas vous en dire trop si vous n’avez pas lu le livre, mais je comprends tout à fait que beaucoup l’aient aimé.

Je ne peux que saluer la plume de l’auteur que j’ai vraiment apprécié et malgré ma note un peu sévère, c’est un excellent roman qui en peu de pages et avec des mots justes suscitent énormément d’émotions et qui a su toucher des cordes sensibles chez moi.

On passe finalement assez peu de temps avec les personnages mais assez pour qu’ils deviennent très vite attachants. J’ai ressenti beaucoup d’empathie pour le narrateur. Dans le livre, il y’a  peu de noms, beaucoup de surnoms.

Je ne dirais pas que ce roman est original, j’ai eu un impression de déjà-vu et d’avoir plusieurs références que je n’arrive pas forcément à citer. Mais il est unique pour ce moment d’émotions qu’il m’a fait vivre car même s’il y a des moments joyeux, c’est le sentiment de tristesse qui l’a emporté pour moi.

C’est un livre que je recommande à tous ceux qui cherchent le récit intense et court d’une histoire d’amour sans limites et qui saura peut-être vous toucher si vous vous laissez porter par les mots du narrateur.

32 réflexions sur “En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut

  1. J’ai entendu beaucoup de bien de ce roman que je classe dans la catégorie « à lire », mais le fait qu’il ait provoqué chez toi un certain sentiment de tristesse (bien que pas seulement) tend à me faire penser que ce n’est pas le genre de lecture dont j’ai besoin en ce moment.

  2. C’est une de mes nombreuses lectures en cours (j’en ai lu les 3/4 quand même) et moi ce qui me marque ce n’est pas la tristesse ou la mélancolie mais le retour sur l’état psychiatrique de la mère. Il aborde la thématique de la folie d’une manière à ce que cela soit naturel, et je trouve que c’est en cela qu’il est original.

  3. Comme toi, le côté triste/déprimant m’a touchée à cause du narrateur… Qui est finalement tellement exclus de ce couple à moins de jouer avec cette folie. Il m’a fait beaucoup de peine, notamment à la fin…
    Cela reste quand même une belle preuve d’amour de la part du père…

  4. Pingback: Throwback Thursday – Les émotions / La tristesse | La tête dans les livres

  5. Ce roman m’a non seulement déprimée mais aussi mise en colère. Car ok, le mari fait que la vie soit une fête perpétuelle pour sa femme et son fils mais j’ai (eu) des bipolaires dans ma famille et non la vie n’est pas une fête perpétuelle pour eux ni pour ceux qui l’entourent. Du coup, ça m’a vraiment choquée que la maladie soit vue par ce prisme. Après il y a des jolies choses dans le livre.

  6. Oui c’est triste, malgré cela c’est quand même un coup de cœur pour moi !
    Je comprends tout à fait ton ressenti par rapport au livre.
    Il y a quelque chose de poétique dans la lignée de Boris Vian !

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