Scarlett, si possible de Katherine Pancol

Avec ce roman, je fais avancer mon challenge Destin de femmes. Mais j’ai eu un avis très mitigé avec cette lecture. En fait, je n’ai pas vraiment apprécié l’histoire même si le roman était plutôt bien écrit ce qui a facilité la lecture !

Editeur : Editions Points

Note: 2,5/5

L’histoire

On est en été 1968. Juliette, Martine et Bénédicte ont 18 ans et la vie devant elles. Originaires de Pithiviers, elles rêvent de grandeur et surtout de Paris pour enfin vivre ce qu’elles croient être la vraie vie et être adulte.

Juliette s’embarque dans des études de droit, Benedict rêve d’être journaliste et Martine veut partir aux Etats-Unis où elle pense que tout est possible.

Les trois amies finissent par se retrouver réunies à Paris, elles rencontrent l’amour, la vraie vie, la réussite puis les déceptions….

Mon avis

Je me suis embarquée dans cette lecture en pensant lire quelque chose de frais et joyeux – la couverture y étant surement pour beaucoup ! Grosse, grosse erreur. On suit donc ce groupe de trois amies originaires d’une petite ville de province. Elles n’ont que 18 ans et des rêves plein la tête…

Juliette est le personnage principal du livre. Elle rêve d’être indépendante de ses parents, de monter à Paris et réussir sa vie. Elle est droite et a des principes, mais malheureusement elle va voir que la vie n’est pas rose et qu’on ne réussit pas facilement. Elle tombe amoureuse à tous les coins de rue sans jamais que cela marche vraiment… En soit, elle n’est pas bête et je l’aurais trouvé attachante si elle ne répétait pas tout le temps les mêmes erreurs. Et j’ai déteste sa situation à la fin du livre. Je ne suis pas du genre à penser que tout doit bien finir dans le meilleur des mondes, mais tout de même, j’aime bien un peu d’optimisme et d’ondes positives ! En soit, ce n’est pas non plus le fait que Juliette tombe amoureuse souvent qui m’a dérangé car elle est jeune, rêveuse et idéaliste. Elle cherche le grand amour mais fait des choix douteux. Mais lorsqu’elle découvre que travailler ce n’est pas facile et qu’au final, elle ferait mieux de vendre son corps plutôt que de chercher de l’aide ailleurs parce que ses parents lui ont coupé les vivres, j’avoue avoir été révoltée.

De même pour Bénédicte. Cette jeune fille de bonne famille qui se met une pression monstrueuse pour réussir alors qu’elle n’a jamais pu rien obtenir sans l’aide de son père. Là encore, elle découvre ce que c’est la promotion canapé.

Il n’y a que Martine qui ne passe pas par cette case, mais côté relation amoureuse, ce n’est pas le top non plus et la conclusion qu’elle en tire et qu’on ne peut pas tout avoir. Il faut choisir entre sa réussite personnelle, ses rêves ou avoir une vie amoureuse épanouie.

J’ai en fait trouvé ce livre déprimant. C’est tout de même un beau pavé de 600 pages et à la fin, je ne sais pas si ce livre est vraiment déprimant ou trop réaliste, mais en tout cas ce n’est pas ma réalité. C’est un livre qui tue tout espoir de trouver le grand amour et qui donne l’impression que lorsqu’on est une femme, il est difficile d’arriver à se faire une place dans le monde du travail par soi-même. Je n’ai pas réussi à comprendre si l’auteur voulait démontrer que ce n’était pas facile pour les femmes durant ces années-là ou si c’était vraiment une leçon morale sur la vie en générale, mais bien que le livre soit sur une période d’à peine 4 ans, elles sont si jeunes et déjà désillusionnées. A 22 ans, on a l’impression que leur vie est finie, que les choix qu’elles ont faits ont déjà conditionné tout le reste de leur vie.

Je pense que j’ai dû louper quelque chose dans le roman. Dans l’histoire, on y parle beaucoup de sexe de manière assez cru – pourtant l’auteure insiste bien sur le fait que mai 68 leur était passe par-dessus la tête, du coup j’en déduis que c’est une attitude qui n’a rien à voir avec la libération sexuelle de cette époque. Si on pouvait compter le nombre de fois où le mot « cul » est écrit dans ce livre, je suis sure que ça serait impressionnant.

Un peu comme un cheveu sur la soupe, on se retrouve avec une enquête de meurtres commis par un tueur en série. Cette parenthèse m’a faite penser au cas similaire dans La valse lente des tortues du même auteure. J’ai trouvé que cette histoire n’apportait pas grand-chose au reste.

Vous l’aurez compris, c’était une déception pour moi. Je suis complètement passée à côté du livre et je n’ai pas du tout accroché avec ces personnages égoïstes, faibles et larmoyants.

Mais peut-être que les inconditionnels de Katherine Pancol apprécieront cette lecture !

25 réflexions sur “Scarlett, si possible de Katherine Pancol

  1. Merci pour ton avis. Les livres déprimants ce n’est pas mon truc.
    La lecture est pour moi un moment d’évasion où l’on se détend et qui « amène des ondes positifs » comme tu dirais…

  2. Pingback: Top Ten Tuesday – Livres moins aimés ou plus appréciés que prévu | La tête dans les livres

  3. Je crois que tu as tout dit ! Je pense exactement la même chose. Ca a été pour moi une déception… J’ai trouvé le livre lourd, et sa fin était trop facile limite baclée.

  4. Je viens de terminer cette lecture. J’en ressors avec le même ressenti.

    Je ne connaissais pas Pancol, c’était mon premier livre d’elle et franchement … Je ne pense pas réouvrir un de ses bouquins avant quelques temps 😉

    • Oui, je comprends! J’ai découvert cette auteure avec Les yeux jaunes des crocodiles et ça m’avait beaucoup plus inciter à lire plus de livres d’elle, mais à part la saga qu’elle a écrite, j’ai dans l’ensemble toujours été assez déçue…

  5. Cette lecture me zieute, elle est dans ma PAL depuis longtemps ! J’ai adoré Embrassez-moi de Pancol, beaucoup moins certains autres… Donc, je pense me tenter celui-ci, j’aime les univers un peu sombre, vu comme tu le décris j’y trouverai peut-être mon compte… A voir !
    Merci pour cet article en tout cas !

  6. Avant de commenter le livre je vais en dire plus sur moi, peut être que cela expliquera pourquoi je n’ai pas le même ressenti que vous sur ce livre!
    Je m’appelle Bryan, j’ai 21 ans, je suis soldat, combattant.
    J’ai tout simplement adoré ce livre, à Tel point que maintenant que je l’ai fini, je suis réellement triste. Juliette est naïve, c’est vrai. Mais toutes ses péripéties ne me révoltent pas, elle le font de la peine. J’ai comme envie de la prendre dans mes bras, de la protéger. Quand il se passe ce qu’il s’est passé avec Virtel, j’ai été vraiment malheureux. Comme si elle existait comme si je la connaissais. Les personnages du livre sont tellement bien décrits, on s’attache tellement à leurs personnalités. C’est rare qu’il y ait tant de personnages que j’aime dans un même livre!!
    C’est la première fois que je lis Pancol, et, 2 choses:
    1) j’aimerai la remercier de ce moment extraordinaire que fut se livre
    2) l' »engueuler » pour la peine que ça m’a fait de le terminer!!!!

    J’espère relire du Pancol très vite, ce livre à été l’un de mes livres préférés ces dernières années.
    Merci Katherine.

    • Bonjour, je suis ravie pour vous que vous ayez aimé le livre! C’est vrai que le ressenti lors de la lecture dépend vraiment de qui l’on est et de notre personnalité et il semblerait que ce roman vous ait tout à fait parler!

      • Merci de votre réponse 🙂
        Je suis d’accord concernant le meurtre qui n’apporte pas grand chose à l’histoire, mais c’est ça en même temps qui rends ce livre intéressant: il n’est pas focalisé sur une histoire en particulière, il est bourré de détails, comme si on vivait cette période! Et j’avoue que cette lecture m’a fait presque regretté de ne PS avoir vécu en 70..
        Je trouve les personnages vraiment attachants. Juliette en particulier comme je l’ai dis plus haut, à qui on s’attache naturellement comme une petite soeur, Bénédicte qui a un coeur pur, elle a l’air douce et bienveillante, tout comme sa mère, Mathilde dont on parle peu, mais qui nous attendris aussi. Cependant, malgré tout, j’ai le sentiment que la « vraie héroïne » ce n’est pas Juliette, mais bien Martine, qui se bat, et réussit à réaliser son rêve.

        Bref, je ne vais pas vous embetter plus que ça, car à 21 ans j’ai aussi une vie à vivre, tout comme elles, alors, comme dit Juliette «[celui] qui ne veux pas mourir vous salue…»

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