La ferme des Miller d’Anna Quindlen

Je suis ravie de vous présenter cette nouvelle lecture que j’ai lu pour le Cercle de lecteurs Belfond! J’ai vraiment été très agréablement surprise par ce livre sur l’Amérique des années 60.

Titre original: Miller’s Valley

Editeur : Editions Belfond (321 pages)

Notes: 4/5

L’histoire

Mary Margaret vit à Miller’s Valley. Son père est fermier, sa mère est infirmière. Elle a une drôle de tante qui ne sort jamais de chez elle, un grand frère parfait qui a quitté la maison et un autre grand frère qu’elle adore. Mais le gouvernement tente d’acheter leur ferme afin de pouvoir dévier le barrage dans la vallée.

Quelle est l’avenir de leur famille? Mary Margaret pourra-t-elle quitter un jour cette vallée où elle a grandi et qui représente toute sa courte vie?

Mon avis

Quand je me suis lancée dans le livre, je vous avoue que les premières pages ne m’ont pas vraiment passionné. On se retrouve au fin fond de l’Amérique profonde avec une narratrice à la première personne qui n’est autre que Mary Margaret et qui nous raconte son histoire des années plus tard. Mais passées les premières pages, j’ai eu comme un déclic et j’ai été complètement happée et touchée par la vie de cette petite fille mais aussi des habitants de cette vallée.

Ce roman, c’est le genre de roman qui vous parle de l’Amérique profonde et ça m’a un peu fait penser à L’arbre aux haricots de Barbara Kingsolver. On se retrouve plongé dans l’intimité de la Miller’s Valley vouée à disparaître car elle se trouve à côté d’un barrage que le gouvernement veut agrandir.

Les chapitres sont courts et se lisent vraiment facilement une fois que l’on est rentré dans l’histoire. Une écriture simple mais efficace car en peu de mots, c’est tout une ambiance qui est mise en place. On se rend compte que c’est quand même particulier, par l’intermédiaire d’un des personnages, on aperçoit les ravages de la guerre du Vietnam ou encore la dure réalité de la vie à la ferme.

Pour moi, ce qui fait la force de ce roman, ce sont les personnages. Ils ont tous l’air tellement vrai et tellement vivant. On ne peut pas dire qu’il se passe quoique ce soit d’ extraordinaire dans le livre mais on le lit justement pour découvrir la vie de ces personnes ordinaires dans leur quotidien, leurs joies et leurs malheurs. La simplicité des décors et des actions rendent le tout encore plus réaliste et j’avais vraiment l’impression d’y être. On les quitte même avec une certaine nostalgie car on s’attache à eux et au personnage principal que l’on voit grandir et vieillir.

Il reste tout de même des zones d’ombres mais j’ai trouvé ça réaliste car comme dans la vraie vie, il y a des secrets de famille dont on ne parle jamais et on ne peut que faire des suppositions.

Je le recommande à ceux qui voudraient se plonger dans l’Amérique profonde des années 60, ceux qui veulent découvrir une tranche de vie réaliste sur la vie de gens qui ont l’air ordinaire et qui vous toucheront sûrement. 

Je l’ai lu en lecture commune avec Le Chat du Cheshire et vous pouvez retrouver sa chronique ici.