Purgatoire des innocents de Karine Giebel

Cela faisait un bon moment que je voulais découvrir cette auteure! C’est chose faite, je ne sais pas si j’ai commencé par le bon roman mais ce livre m’a laissé un sentiment assez mitigé…

Editeur : Editions Fleuve Noir (592 pages)

Note: 3/5

L’histoire

Un braquage qui a mal tourné, deux personnes mortes, quatre personnes en fuite et un blessé. Raphaël est à la tête de ce groupe de braqueurs et son frère, William, est gravement blessé. Ils prennent en otage Sandra, une vétérinaire qu’ils forcent à soigner William. Ils sont en cavale mais sont loin de se douter que leur cauchemar ne fait que commencer.

Et s’il n’y avait aucune issue à cette situation déjà désespérée?

Mon avis

Définition de purgatoire (source Larousse): Lieu, état de purification temporaire pour les défunts morts en état de grâce, mais qui n’ont pas encore atteint la perfection qu’exige la vision béatifique. Lieu, état provisoire où l’on souffre.

Rien que le titre fait froid dans le dos. J’ai trouvé ce roman angoissant. Il m’a mis mal à l’aise et j’avoue que j’avais hâte de le finir.

C’est vraiment très bizarre comme sentiment, j’ai trouvé que l’histoire était plutôt bien menée même s’il y avait peu de suspense sur certains éléments et pourtant, j’ai trouvé le temps long et comme suspendu. Ce roman est quasiment un huis clos, car il se passe majoritairement chez Sandra, cette vétérinaire prise en otage pour soigner Will. Alors que l’on pense que Raphaël est un mauvais bougre sans foi ni loi, on sent que la situation peut encore plus dégénérer. On suit donc les jours, jours qui passent et ne se ressemblent pas. On se sent enfermés, prisonniers, comme les protagonistes. Je me suis sentie angoissée et étouffée. On peut dire que de ce point de vue-là, l’auteure a totalement réussi son effet. Mais ce n’est donc pas une lecture des plus agréables.

Côté personnages, l’auteure insiste beaucoup sur leur psychologie. Je ne peux pas vous en dire trop sur les personnages sans spoiler mais je peux vous parler de Raphaël, celui qui semble être le personnage principal du livre et qui se retrouve dans cet enfer. La relation avec son frère est touchante. Plusieurs fois j’ai essayé de me mettre à sa place et de le comprendre. En fait, plusieurs fois j’ai essayé de me mettre à la place des personnages et de savoir comment j’aurais réagi. Pas évident!

Le roman ne dure que quelques jours, mais ça m’a paru long. Sûrement comme pour les personnages et j’avoue avoir vu la fin approcher comme une délivrance. Alors d’un côté je reconnais que l’auteure a du talent pour m’avoir fait ressentir toutes ces émotions. D’un autre c’était peut-être trop pour moi car j’ai eu du mal à apprécier ma lecture. On ne peut s’empêcher de se dire que pire va arriver alors qu’on n’a qu’une envie, que le calvaire prenne fin.

Pour conclure, j’admire la plume de l’auteure qui a réussi à faire passer toute cette palette d’émotions que ça soit l’angoisse, la peur, l’appréhension ou encore l’espoir. Mais j’ai eu du mal à trouver du plaisir à suivre l’histoire.

Je pense que malgré cette expérience en demi-teinte, je tenterais un autre roman de l’auteure pour ne pas rester sur cette impression. Je le recommande néanmoins aux lecteurs de thrillers qui aiment les lectures angoissantes et que la violence ne dérange pas, presque jusqu’à aller dans la surenchère car en effet, on en vient même à considérer qu’une simple mort par balle est à peine un crime.

D’autres avis ici: Fofie, Miloupio.

57 réflexions sur “Purgatoire des innocents de Karine Giebel

  1. C’est un roman très sombre en effet, qui ne peut laisser indifférent. Il m’avait bouleversée.
    La plume de l’auteure est noire, mais tous ne le sont pas autant que celui-ci. Si tu veux tester autre chose d’elle, je te recommande Juste une ombre ou Satan était un ange.

  2. J’ai seulement lu Maitres du jeu, le recueil de nouvelles de cette auteur et l’une des nouvelles m’avait complètement scotchée! Du coup il faut que je lise ses autres romans, peut-être Juste une ombre qui a l’air de faire l’unanimité!

  3. Je me garde ce roman pour une nuit froide de décembre ^^ J’en ai déjà lu deux autres d’elle, et elle retranscrit toujours cette angoisse je pense. C’est assez dérangeant, mais pour ma part j’adhère. C’est clairement une question de goût, un peu comme Chattam ou Sire Cédric je trouve.

  4. J’aime les thrillers en général, par contre le côté violence m’effraie un peu. Même quand il s’agit « juste » de littérature. Cette fois-ci je passe mon tour. Mais je retiens le nom de l’auteure si jamais je la croise un jour 🙂

  5. Ayant lu récemment mon premier Karine Giébel je pense comprendre ce que tu ressens. Surtout quand tu dis attendre la fin du livre comme « une délivrance ». J’ai du écrire mot pour mot la même phrase dans ma chronique de Juste Une Ombre. Ses romans ont l’air bien dark en tout cas… Je tenterai quand même cette lecture car je reste intriguée par cette auteure.

  6. Je suis malgré tout curieuse de découvrir cet univers car j’adore en général les thriller de cette maison d’édition! Alors il rejoindra surement un jour ma PAL, mais pour l,instant, il sera ajouté à ma wishlist!

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  8. C’est une auteure que j’aime beaucoup, mais qui ne laisse pas indifférent, c’est sûr. A chaque fois que je la lis, c’est toujours très sombre, j’en ressors le ventre noué. Si jamais tu as envie d’en lire un autre, je te conseille Meurtres pour rédemption !

  9. Je suis pas très très thriller violent, je suis plutôt thriller psychologique. Je sais que c’est une auteure de thriller incontournable mais à voir si je teste un jour. Peut-être pas celui là.

  10. Les thrillers psychologiques, ce n’est pas pour tout le monde malheureusement surtout quand l’auteur ne mêle pas un peu d’action. Je comprends la raison de tes sentiments mitigés dans tous les cas mais je retiens que Karine Giebel est une bonne créatrice d’ambiance. Il va falloir que je me fasse mon avis maintenant.

    • Ah oui, je pense que ça vaut le coup de tenter, c’est sûr que pour l’ambiance, j’étais servie et j’avais l’impression d’y être! Je serais curieuse de savoir ce que tu en penses si tu tentes 🙂

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  12. J’aime beaucoup ce que fait Karine Giebel, mais là c’est vrai que c’était limite too much… Les autres que j’ai pu lire n’étaient heureusement pas aussi gore! 😉

  13. Karine Giebel fait partie de ces auteurs que j’appréhende de découvrir ! Je ne suis guère friande des scènes de violence trop réalistes, c’est sans doute la raison pour laquelle les thrillers me rebutent trop souvent ^^ Alors je me fie à tes impressions et le laisse de côté pour l’instant, merci 🙂

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